je la ferme et j’écris fermement

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Ouf. Je la ferme et j’écris fermement.
Désormais je la ferme dans l’ombre de mes élucubrations
Parce qu’à chaque fois que je l’ouvre,
J’ignore combien d’Hommes je tue
A chaque fois que je l’ouvre
J’ignore encore combien de fois ça détruit
J’ignore si j’ai créé plus de conscience que d’indécence
J’ignore si j’ai accouché plus en encore de déments pour la terre
J’ignore si j’ai donné plus de rudiments aux apôtres de la guerre

A chaque fois que je l’ouvre
J’ignore si j’ai fait plus d’amis que d’ennemis
J’ignore complètement si le monde s’en porte meilleur
Ou s’il fonce plus fort dans les profondeurs de l’oubli
Alors je la ferme
Car à chaque fois que je l’ouvre
J’ignore combien de vos mouches j’ai avalé
Et combien de gouttes (de salive) j’ai jeté (dans le vide)
J’ignore combien de deals vous avez passé
Et combien de diables vous avez corrompus
Car à chaque fois que je l’ouvre
J’ignore encore quel rôle vous tenez dans la pièce
J’ignore quand vous avez changé de personnage
J’ignore quand vous tuerez le l’acteur, le scénario en main
J’ignore si c’est le prologue ou plutôt l’épilogue
Car à chaque fois
J’ignore
Quand vous tirerez le premier coup
Dans le feu de l’action, le coup de feu
Le coup de grâce, le coup meurtrier
Ou tout simplement le coup

Car à chaque fois que je l’ouvre
J’ignore jusqu’où j’ai lancé mon âme
Combien de  vide  j’ai brouillé
Combien agonisante déjà, ma flamme
Je l’ai comme vous, embrouillé
J’ignore complètement tout
Car à chaque fois que je l’ouvre
J’ignore même les mots qui se propulsent
Qu’ils sont si saints, si sauf , si sots
Qu’ils sont inoffensifs et trop vite assassinés
Qu’ils meurent dans un silence de soumission

Que plus tard, ils ne seront encore que réminiscence
La besace de patience accrochée à ma mémoire
Parce qu’ayant rencontré des sourds d’oreille
Mais des virils du crime
Des dévoreurs de rêves,
Des éboueurs, avaleurs d’économie
Des égos surdimensionnés et leurs familles
Des malheureux à la solde du mirage
Alors mieux vaut, je la ferme
Pour qu’ils ne se perdent dans l’histoire
M’emportant avec eux,
Mon esprit enchaîné
Mieux vaut je la ferme
Mieux vaut j’écris fermement
Dans la pierre, dans le murs
Sur toutes les pierres du monde, sur tous les murs du monde
Et peut être , pourquoi pas dans quelques consciences par delà le monde
Merdes alors…
A vous
Répondez si vous êtes au bout de la feuille
Je sais que vous êtes au bout de la feuille
Répondez…

Ce texte m’a été inspiré par quelqu’un que je ne connais pas.
Que j’ai lu une seule fois à travers son blog
Qui ne me connaît pas
Je me suis juste mis au bout de sa feuille et j’ai admiré
Une force singularité
Dans l’œuf, mais d’une petite allure de géant
Et je crois bien de dire
Mieux vaut peut être ne pas la connaître
Et ne la rencontrer qu’au bout de la feuille
Chaque fois, toutes les fois
Elle s’appelle
Mylène Flika
Enfin, si je ne m’égare

2 réflexions sur “je la ferme et j’écris fermement

  1. Je ne sais quoi dire, je suis tombée aussi par le plus grand des hasards sur ce texte, je finis de le lire et que vois-je à la fin, mon nom! Waoh, je suis heureuse de vous avoir inspiré ce texte, mais je le suis encore plus de découvrir un autre passionné des mots! Que l’ALPHAbet nous bénisse! 🙂

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